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Martyre sociale

Martyre sociale

Martyre sociale

Création 2025 / Théâtre

Texte Pierre Notte
Avec Estelle Dehon et Cécile Dumoutier
Mise en scène Nicolas Guilleminot
Production MaedesRosiers
Partenaires Théâtre de lʼAbbaye de Saint-Maur

Elle nʼa pas quarante ans. Elle travaille dans un open-space. Elle va connaître ce

que tout le monde connaît : lʼoppression sociale, immédiate ou sourde, latente, reptilienne ou offensive.
Dʼabord, on se sépare dʼelle. On lui donne le choix, rupture conventionnelle, licenciement économique ou démission. Mais elle est fragile, instable, on la pousse, elle accepte la démission.

Elle est faible, affaiblie. Elle ne se débat pas elle ne combat pas.
Elle subit, comme elle a subi dʼêtre évincée de sa colocation, de son groupe de bonnes copines, du magasin Picard dont elle nʼa pas la carte de fidélité.
Cʼest alors une autre femme qui va se réveiller, une femme violente, une femme libre, une femme qui répond par sa folie, qui va mettre le feu, qui va courir presque nue dans les rues, qui va régler leurs comptes aux oppresseurs.
Mais voilà, elle ne se souvient pas, elle ne sait plus ni où elle est, ni ce quʼelle a fait, ni comment ni dans quel sens. Elle mélange tout.
Elle convoque ses fantômes, une sœur jumelle, un père suicidé à lʼâge quʼelle a aujourdʼhui.
On lʼaccompagne, une autorité médicale peut-être, tente de lʼaider à comprendre ce qui sʼest passé, dʼy voir un peu clair dans la catastrophe qui lʼa conduite à un enfermement.
Cʼest une enquête et un portrait. Un possible thriller noir sauvé par lʼhumour. Pour deux comédiennes, « Martyre sociale (et ma main dans ta gueule connasse) » tente dʼériger la figure héroïque dʼune femme belle, forte, volontaire et libre, que les multiples agressions sociales et quotidiennes plongent dans lʼirréparable.

EXTRAIT

« – je ne comprends rien à ce que tu dis
on ne devait pas se faire une soirée copines un blanc-manger-coco ?

– les copines ? les copines quand elles te voient débarquer
avec ton bidon d’essence et tes allumettes
je crois qu’elles ont soudain très envie de faire tout à fait autre chose mais tout à fait autre chose qu’un blanc-manger-coco

– ce n’est pas un bidon d’essence c’est une bouteille d’alcool à brûler

– ah voilà – on y est – une bouteille d’alcool à brûler c’est ça – et des allumettes »

ACTION CULTURELLE

Atelier[s] dʼécriture : voyage dans nos oppressions

Auteur dramatique et romancier, Pierre Notte propose dʼanimer un ou des

ateliers dʼécriture, autour de nos rapports aux agressions sociales, à lʼoppression sourde et latente, ou immédiate et violente, aux injonctions diverses assénées par les réseaux sociaux, par les précarités professionnelles, par lʼatmosphère post-pandémie et les angoisses contemporaines.
Il sʼagira de composer par exemple un journal de voyage, réel ou imaginaire, dans une journée polluée par les affres des inquiétudes actuelles ; dʼexposer les peurs, les horreurs, les signes des multiples oppressions sociales, amicales voire amoureuses, tout en sʼefforçant de retrouver le rire, la fête, la joie, une sorte de rayon de soleil perçant les nuages sombres et chargés.
Ces textes seront composés de modalités de rédactions diverses et opposées : dialogues, cartes postales, récits intimes ou journalistiques, inventaires, poésies, monologues… Il sʼagira de distinguer les différentes écritures possibles au fil de jeux, dʼexercices ludiques et de consignes dʼécritures précises, en vue dʼune restitution possible de ces textes personnels, sous la forme dʼune lecture collective.

Théâtre-forum : cʼest qui qui commande ?

Comédienne, chanteuse et actrice, Cécile Dumoutier propose de monter des scènes de théâtre-forum, en petits groupes. Le théâtre-forum cʼest le théâtre de la première personne du pluriel : « Nous avons un problème, nous vivons une situation conflictuelle que nous ne supportons plus, nous vivons une oppression ».

Nous allons créer des scènes autour dʼune ou plusieurs de ces situations, et inviter la personne qui se sent inconfortable ou oppressée à trouver les ressources en soi et autour de soi pour sortir dʼune situation qui ne lui convient plus.

Ces ateliers peuvent donner lieu à une ouverture publique, afin de mêler les horizons pour que des points de vue divers puissent sʼexprimer et « bousculer » ainsi le regard de chacun.e.

©Jorge marques

 

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